A l’occasion de la Semaine nationale de la Culture (SNC), plusieurs activités se sont créés à cette 21e rencontre culturelle. C’est l’occasion parfaite pour se faire des sous. Des jeunes venus de Bobo-Dioulasso et d’ailleurs se rendent utiles, contribuant à leur façon, au bon déroulement de la fête de la culture. Allons à la découverte du métier de maquilleur artistique!
Il n’est pas rare de rencontrer des enfants, des adolescents et même des adultes à la rue marchande de la Semaine nationale de la Culture (SNC) avec du maquillage sur le visage. On se fait interpeller à chaque moment de la visite, que se soit au dehors ou à l’intérieur de l’enceinte de la SNC par des jeunes qui se proposent d’appliquer des dessins sur le visage des visiteurs en contrepartie de pièces de monnaie.
En effet, un dessin assez simple mais qui apporte de l’esthétique au visage. Tandis que certains déclinent la proposition, d’autres se prêtent au jeu avec l’envie d’avoir une touche de beauté. C’est ainsi qu’on constate plusieurs visages aux couleurs du maquillage artistique.
Le maquillage une activité pour gagner sa vie
Wilfried Rouamba est un jeune homme d’une vingtaine d’années. Il pratique le maquillage artistique depuis un certain temps. D’après lui, ce n’est pas sa première participation à la Semaine nationale de la Culture (SNC).
Il pratique le maquillage artistique habituellement à des activités culturelles des établissements et lors des cérémonies de mariage. “Pour une activité que j’exerce déjà, je peux dire que c’est rentable, on le fait au prix de 500 et 1000F CFA.
Nous pouvons engranger plus 50 000F ou plus, ça dépend de l’engouement et de la clientèle “, nous confie Wilfried Rouamba. Il se plaint du marché de cette édition, car il n’y a pas eu assez d’argent comparativement à l’édition dernière.
La concurrence est fortement présente, puisque de nombreux jeunes se sont mis dans le moule. Pire encore, d’autres ont préféré écraser de la craie pour en faire de la pâte. Ainsi, ils facturent la prestation à 100 ou 200F CFA.
De la craie pour le maquillage
Pour ces prestataires, cela permet d’avoir de la clientèle et de se remplir les poches rapidement. C’est le cas de Rachid Ouédraogo qui nous confie qu’effectivement il fait le maquillage à base de la pâte de craie. “Moi je fais mes maquillages à base de la craie. Par jour, je peux avoir 6000 F CFA ou plus. Parce que je n’ai pas les moyens d’acheter le vrai produit. Mon service est facturé à seulement 100 F CFA pour rendre accessible le marché. Je ne fais le maquillage artistique que pendant la SNC”.
Les visiteurs semblent apprécier le maquillage artistique et ils n’hésitent à pas en appliquer sur le visage. Souvent même, certains se laissent influencer par leur compagnon de visite.
C’est le cas de Slevié Kietega venue pour sa deuxième visite à la foire. “J’étais réticente au début. Ma camarade a réussi à me convaincre de me faire maquiller comme elle. A la fin, j’ai apprécié le résultat car je trouvais ça joli et original”. Beaucoup ne connaissent pas la différence entre la vraie matière de maquillage et la pâte de craie. “En terme de qualité, je ne m’y connais pas. Mais, je crois que le mien est fait à base de la craie et ça m’a coûté 100F CFA. Pour moi, tant que c’est joli, je suis satisfaite”, explique-t-elle.
La boite à peinture coûte 2500 F CFA l’unité, ce qui pourrait rendre la prestation cher pour ceux qui le font à 500 F CFA et 1000 F CFA. “Pour une boite à 2500 F CFA l’unité, nous en achetons 15 pour avoir plusieurs couleurs”, renchérit Wilfried Rouamba maquilleur artistique. La matière professionnelle utilisée pour le maquillage artistique est la gouache liquide. C’est une peinture à eau qui s’adapte sur de nombreux supports. Elle est plus utilisée pour la peinture. La gouache pourrait être dangereuse pour la peau si son application est abusée.
Souad Sankara
Stagiaire
